Cancerologie

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La survenue simultanée d’un cancer et d’une grossesse est rare. La décision de débuter une chimiothérapie chez une femme enceinte est souvent difficile à prendre.
Durant le premier trimestre, les drogues peuvent induire des malformations congénitales et/ou un avortement. Durant les second et troisième trimestres, il n’est plus observé d’augmentation du nombre de malformations, mais il peut se produire un retard de la croissance fœtale et du développement psychomoteur, décelable tardivement.
La pharmacocinétique de certains médicaments peut être modifiée pendant la grossesse. En effet, certains facteurs maternels peuvent modifier l’exposition du fœtus au médicament. De plus, le liquide amniotique pourrait se comporter comme un troisième secteur.
Une chimiothérapie réalisée juste avant la naissance peut être dangereuse en raison du retard au métabolisme et à l’excrétion chez l’enfant, alors que l’excrétion placentaire ne peut plus avoir lieu. En l’absence de données plus précises, la chimiothérapie doit être évitée pendant le premier trimestre de la grossesse. La chimiothérapie peut être utilisée sans risque tératogène important durant les second et troisième trimestres.

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L’association grossesse et leucémie est fort heureusement rare. Elle pose le triple problème d’un traitement efficace de la patiente, du bon déroulement de la grossesse et de l’accouchement, et enfin des séquelles éventuelles chez l’enfant. La prise en charge de ces hémopathies varie néanmoins grandement en fonction du type. Dans la leucémie lymphoïde chronique – très rare dans ce créneau d’âge –, il est souvent possible d’attendre la fin de la grossesse avant d’envisager le traitement de l’hémopathie. Dans la leucémie myéloïde chronique, l’utilisation de l’interféron est souvent une bonne solution d’attente jusqu’à la fin de la grossesse. Dans les leucémies aiguës, le pronostic vital de la patiente est engagé à court terme. Au cours du premier trimestre de la grossesse, son interruption semble être la solution raisonnable, en particulier en raison du risque tératogène. Dépassé le premier trimestre, la chimiothérapie anti-leucémique, sous réserve de sélectionner les drogues adéquates, peut être délivrée pendant la grossesse avec un pronostic favorable et finalement peu de risques tératogènes ou de séquelles chez l’enfant. Dans tous les cas, la prise en charge doit impliquer à tous les stades la collaboration étroite entre le gynécologue-obstétricien et l’hématologue.

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Le concept de ganglion sentinelle a été décrit pour la première fois en 1977 dans les cancers du pénis [1], puis largement développé par Morton dans les années 1990 pour le mélanome [2]. Il correspond au premier relais ganglionnaire d’une région anatomique, cutanée pour nous dermatologues.
Cette technique a permis d’abandonner le curage ganglionnaire dit “prophylactique” alors pratiqué aux Etats-Unis à cette époque.

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Les lymphœdèmes secondaires des membres inférieurs et supérieurs sont les plus fréquents dans les pays occidentaux. Ils sont causés par le traitement chirurgical et radiothérapique des cancers. Ils sont encore insuffisamment diagnostiqués au stade initial, mal pris en charge et évoluent vers des stades ultimes entraînant complications, handicap et altération de la qualité de vie. Le traitement est dispensé par un réseau de thérapeutes spécialisés dont le kinésithérapeute est l’acteur principal. Il comporte du drainage lymphatique manuel (DLM), suivi de bandages réducteurs au début, qui sont remplacés ensuite par une orthèse de compression. Il est complété par l’apprentissage d’autobandages, d’autodrainages et de mesures d’hygiène de vie afin d’éviter les complications infectieuses et les sources d’aggravation de la maladie et de rendre le patient le plus autonome possible.

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Les dermatoses paranéoplasiques doivent être bien connues du dermatologue mais aussi de tous les internistes en raison de leur grand intérêt diagnostique. Elles peuvent être un signe de découverte d’un cancer profond inconnu et permettent un traitement précoce de ce dernier. Elles peuvent être un signe de récidive d’un cancer connu et traité. Hélas, le plus souvent elles sont le signe d’accompagnement d’un cancer connu évolué.
Pour cette revue, nous utiliserons la classification probabiliste des dermatoses paranéoplasiques.