Auteur Boveda S.

Département de Rythmologie, Clinique Pasteur, Toulouse.

Revues générales
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La resynchronisation cardiaque a prouvé sa supériorité sur des critères durs de mortalité et d’hospitalisation par rapport au traitement médical dans l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection altérée associée à un élargissement des QRS. En ce qui concerne le bénéfice du défibrillateur en prévention primaire chez ces patients avec indication à une resynchronisation, il est pressenti pour les patients porteurs de cardiopathie ischémique ; en revanche, les données sont moins robustes pour les cardiomyopathies dilatées car peu d’études se sont intéressées à cette problématique.
Ainsi, les recommandations ne sont pas formelles et la sélection des patients pour l’indication d’un défibrillateur associé à une resynchronisation ne doit pas se faire sur la seule fraction d’éjection, mais doit également prendre en compte les facteurs de fragilité ainsi que les comorbidités qui sont corrélés au risque de mortalité globale.

Dossier : Syncopes: actualités (2014)
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La prise en charge de la syncope représente un véritable enjeu de santé publique. En effet, la syncope est un symptôme qui survient fréquemment : 3 à 5 % des consultations aux urgences et 1 à 3 % des hospitalisations. Environ 35 % des patients vont également présenter des récidives sur une période de suivi de 3 ans.
Les hospitalisations représentent environ 70 % des coûts d’évaluation de la syncope. Le plus souvent, l’évaluation et le traitement de la syncope sont peu méthodiques et non hiérarchisés.
Il apparaît ainsi nécessaire de développer une démarche structurée et cohérente, délivrée dans une unité centralisée, ou par l’intermédiaire d’une organisation multidisciplinaire transversale, afin d’assurer un service de qualité : ainsi est née l’unité de syncope.
La création de ces structures répond à un besoin local. Leur mise en place ne nécessitera pas de moyens financiers importants, mais une réflexion, une réorganisation et une forte implication de la communauté médicale avec une coopération privilégiée et éclairée entre les différentes spécialités.

Rythmologie
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Devant la découverte d’une fibrillation auriculaire persistante et symptomatique, une cardioversion pharmacologique pourra être débutée en première intention, en fonction de la tolérance de l’arythmie et de la cardiopathie sous-jacente, sous couvert d’une anticoagulantion efficace, en accord avec les recommandations récentes. En l’absence de retour en rythme sinusal, une cardioversion électrique devra être envisagée et planifiée.
Ce geste simple et particulièrement efficace (plus de 90 % de succès primaire) est réalisé sous anesthésie générale, lors d’une courte hospitalisation, souvent à titre ambulatoire. En l’absence de complication, le patient est autorisé à rejoindre son domicile après une surveillance monitorée d’au moins 3 heures.
Après le retour au rythme sinusal, se posera la question du traitement anticoagulant et antiarythmique qui devra le plus souvent être poursuivi au long cours.