Anticoagulation lors de la cardioversion de la fibrillation atriale

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Les premières cardioversions électriques ont débuté à la fin des années 50 [1]. Qu’elle soit pharmacologique ou électrique, la cardioversion est associée à une augmentation de 5 à 7 % du risque d’événements thrombo-emboliques en cas d’anticoagulation inefficace [2]. Cette dernière doit donc être adaptée durant la cardioversion car elle permet une diminution des accidents thrombo-emboliques artériels [3].

En 2012, et après la parution des recommandations de l’ESC en 2011 [3], l’utilisation des traitements anticoagulants, antivitamines K (AVK) et héparine non fractionnée (HNF) reste le traitement recommandé pour encadrer une cardioversion électrique.

Intérêt des traitements anticoagulants dans la prévention des complications thrombo-emboliques durant la cardioversion

Les embolies systémiques sont les complications les plus graves pouvant survenir au décours d’une cardioversion interne, externe, provoquée ou spontanée. L’efficacité des traitements anticoagulants dans la prévention de ces accidents durant la cardioversion a été établie à partir d’études observationnelles [4]. Bjerkelund [4] a montré dès 1969 dans une étude prospective que le traitement anticoagulant réduisait les événements cliniques de 5,3 % à 0,8 %.

La majorité des événements emboliques surviennent dans les 72 premières heures. Ils résultent de la migration d’un thrombus intra-auriculaire gauche dont la formation est favorisée par la stase auriculaire gauche [5].

Les phénomènes de stase auriculaire gauche peuvent persister au décours de la cardioversion, car la récupération de la[...]

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À propos de l’auteur

Service de Cardiologie, Clinique Rhône Durance, Avignon