Complications du TAVI

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Le TAVI a révolutionné la prise en charge thérapeutique des patients présentant un rétrécissement aortique serré, offrant la possibilité d’un traitement curatif pour les patients les plus fragiles. En 2012, les recommandations européennes puis, en 2014, les recommandations américaines ont ainsi inclus le TAVI comme une alternative thérapeutique dans des indications sélectionnées incluant les patients inopérables ou à haut risque chirurgical après évaluation par une “heart team” [1, 2].

Si cette technique a défini une nouvelle ère thérapeutique pour le rétrécissement aortique, avec la preuve d’une réduction de la mortalité en comparaison avec le traitement médical, elle comporte inévitablement des risques de complications. Celles-ci peuvent survenir en postopératoire immédiat, durant la phase d’hospitalisation mais également au long cours. Il s’agit de complications spécifiques à la technique TAVI (utilisation d’un stent valvé, abord percutané) mais également de complications communes aux bioprothèses chirurgicales. Il est nécessaire de connaître ces complications pour, avant l’implantation, les mettre en balance avec les risques de la chirurgie et pour, en post-implantation, savoir les dépister le plus précocement possible.

Les complications per procédure ou précoces post-TAVI

Ces complications peuvent être schématiquement divisées en complications “locales” en rapport avec une dysfonction aiguë de la prothèse ou un traumatisme des structures adjacentes et en complications à “distance” en rapport avec une complication de voie d’abord, un phénomène embolique ou une dysfonction d’organe extracardiaque.

  • Concernant les complications locales, si elles sont souvent graves, elles sont en revanche rares. Le taux de succès d’implantation (critère composite associant absence de mortalité per procédure, bon positionnement du stent valvé et absence de fuite paraprothétique modérée ou sévère) s’élève dans les différentes études et registres à plus de 95 % [3]. Il arrive cependant que surviennent une tamponnade (traumatisme ventriculaire droit par la sonde d’entraînement électrosystolique le plus souvent), une rupture annulaire, une migration de prothèse vers l’aorte ou le ventricule gauche, une obstruction coronaire, une insuffisance[...]

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À propos de l’auteur

Service de Cardiologie, CHU de BORDEAUX.