Rétrécissement aortique calcifié et fonction ventriculaire gauche

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Généralités

Le rétrécissement aortique calcifié (RAC) est considéré comme la valvulopathie la plus fréquente et la troisième maladie cardiovasculaire dans les pays occidentaux [1-3] après l’hypertension artérielle et la coronaropathie. Sa prévalence serait de 3 à 7 % des patients de plus de 65 ans [4] et, bien que débattue, pourrait être plus élevée chez les hommes [5, 6]. Malgré la baisse significative des atteintes rhumatismales dans ces pays, le vieillissement de la population, associé à l’épidémie d’obésité et de désordres métaboliques (considérés aujourd’hui comme des déterminants majeurs de l’évolution du RAC), suggère que la prévalence du RAC devrait augmenter au cours des 25 prochaines années.

Il ne fait aucun doute aujourd’hui qu’en présence de symptômes tels que ceux de la triade classique dyspnée-angor-syncope d’effort (voire, plus rarement, la mort subite ressuscitée), les patients ayant un RAC doivent bénéficier d’une indication de remplacement valvulaire aortique (RVA) et que l’approche préférentielle (chirurgie ou TAVI) doit être discutée au sein de la Heart Team. Il s’agit d’une recommandation de classe I dans les guides de pratique (GP) européens [1] et américains [2]. La fonction ventriculaire gauche dans ces GP arrive en seconde ligne et est donc particulièrement importante pour les patients asymptomatiques. En effet, en l’absence de symptôme évident, il existe une recommandation de classe I également pour tous les patients ayant une altération de la fraction d’éjection du
VG ≤ 50 %.

La fraction d’éjection VG occupe de ce fait une place centrale dans la prise en charge des patients porteurs de RAC, et ce grâce à sa facilité de mesure et à sa bonne reproductibilité, bien améliorée par le développement de l’échocardiographie tridimensionnelle, mais également grâce à sa fiabilité pronostique. Il est à noter qu’au contraire des recommandations émises dans le contexte de l’insuffisance mitrale ou de l’insuffisance aortique, il n’existe pas de limite basse de fraction[...]

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À propos de l’auteur

CHU Dupuytren, Pôle “Cœur-Poumon-Rein”, Service Cardiologie, LIMOGES.