Dépistage et diagnostic de l’hypotension orthostatique

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L’hypotension orthostatique (HO) est fréquente et sa prévalence augmente avec l’âge. Elle représente un facteur de morbi-mortalité indépendant des pathologies associées, et augmente les risques de chutes. Cela justifie de rechercher une HO dans certaines populations à risque comme les sujets âgés, les diabétiques, insuffisants rénaux, parkinsoniens ou tout patient susceptible de présenter une HO neurogène. La principale cause est iatrogène.

Comment définir l’HO ?

L’HO se définit par consensus comme une diminution persistante de la pression artérielle, (PA) d’au moins 20 mmHg pour la pression systolique ou 10 mmHg pour la pression diastolique, survenant dans les 3 minutes qui suivent le passage de la position couchée à la position debout (ou lors d’un tilt test d’au moins 60° sur une table basculante). Cette définition de l’HO a été publiée suite à une conférence de consensus [1].

Les éléments cliniques et la physiopathologie de l’HO ont été revus en 2009 [2] et en 2011 [3] avec publication d’un nouveau consensus. Les auteurs précisent que, chez les patients hypertendus (pression systolique ≥ 160 mmHg), une diminution d’au moins 30 mmHg paraît plus appropriée pour définir une hypotension orthostatique. Ce consensus a aussi permis d’identifier deux autres formes de diminution de pression artérielle à l’orthostatisme : l’HO initiale et l’HO retardée.

L’HO initiale correspond à une diminution exagérée de la pression artérielle dès les premières secondes du lever ; cette HO initiale est considérée comme excessive lorsque la diminution transitoire de la pression artérielle est supérieure à 40 mmHg pour la pression systolique ou 20 mmHg pour la pression diastolique dans les 15-20 secondes qui suivent le lever. Cette diminution initiale de la pression artérielle peut être documentée lors des enregistrements continus de la pression artérielle, essentiellement lors des tests orthostatiques actifs ; elle s’observe surtout chez les sujets jeunes. Elle peut être symptomatique dès les premières secondes du lever. Elle ne traduit pas des lésions anatomiques mais pourrait correspondre à une inadéquation entre l’adaptation du débit cardiaque et l’augmentation des résistances[...]

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À propos de l’auteur

Servie de Neurologie, Hôpital Pierre-Paul-Riquet, et Inserm U 1048 Eq 8, TOULOUSE.