Laser et œdème maculaire diabétique

0
  1. Conclusion

Pourtant, même en France, certains éléments concernant les photocoagulations restent discutés. Il reste par exemple des indications de traitement par laser pour les œdèmes maculaires de faible importance. Les indications des photocoagulations sont surtout réservées à la composante focale de l’œdème avec des impacts ciblant les points de fuite et les éventuelles zones d’œdème localisées. Si la localisation de l’œdème est jugée dangereuse par l’opérateur, l’indication des photocoagulations n’est pas retenue. Enfin, on considère qu’il convient d’éviter une zone sanctuaire centrale de la taille d’une surface papillaire autour de la fovéola [2].

Ces indications de photocoagulation avaient d’abord été basées sur les études de la MPS. Elles ont été révisées après l’analyse des études validant les indications des anti-VEGF. Dans l’étude RESTORE, on peut ainsi considérer que, dans le sous-groupe des patients ayant un œdème peu important avec une épaisseur maculaire évaluée en OCT time domain à moins de 300 µm, les groupes laser et ranibizumab + laser ont une évolution peu différente de celle du groupe ranibizumab seul (fig. 1) [1]. Dans l’étude de phase II READ-2, les patients bénéficiant de photo-coagulations ou de photocoagulations + ranibizumab ont, à 24 mois, un bénéfice visuel du même ordre de grandeur que les patients du groupe ranibizumab seul. En revanche, dans ces deux groupes, le nombre d’injections nécessaires a été moindre (4,4 dans le groupe laser initial, 4,9 dans le groupe laser initial + ranibizumab et 9,3 dans le groupe ranibizumab seul) [3]. La figure 2 montre l’amélioration fonctionnelle plus retardée du groupe avec laser initial.

Le caractère peu sélectif des photocoagulations et l’induction de cicatrices étendues, à la neurorétine comme à la choriocapillaire, représentent l’inconvénient principal de la technique. La destruction de photorécepteurs est associée à des microscotomes et des altérations de la vision des couleurs. La tendance à l’agrandissement des cicatrices des photocoagulations augmente avec la durée des tirs [4, 5]. Le laser PASCAL (semiautomated patterned scanning laser), développé depuis une dizaine d’années, utilise des tirs de 10 à 20 ms pour limiter l’extension des cicatrices. Pour mémoire, le protocole classiquement recommandé pour les photocoagulations maculaires douces était de 100 ms, 100 mW et 100 µm en argon vert (puis YAG doublé à 532 nm).

Deux techniques de laser maculaire basées sur une réduction de la durée des impacts vers des micropulses et des nanopulses avec un dosage infraliminaire semblent garder un intérêt, voire présenter de nouveaux développements dans le contexte[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

Centre d'Imagerie, de Laser et de Réadaptation Basse Vision, LAMBERSART.