De l’intérêt des dérivés nitrés dans la réalisation d’une coronarographie

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Ce dernier point est de la plus haute importance, car il va déterminer la taille du (des) stent(s) qu’on va utiliser dans la grande majorité des cas.

Ce que la resténose nous a appris

Dans la décennie 80-90, les cardiologues interventionnels de ma génération ont participé à une myriade d’études “contre la resténose”, dont la fréquence dans l’ère pré-stent allait de 30 à 70 % [1]. Et si aucun des nombreux moyens -pharmacologiques employés ne démontra une quelconque efficacité, ces études nous ont appris à mieux travailler en nous imposant une certaine rigueur. Ainsi, nous avons été contraints de respecter les protocoles ; nous nous sommes familiarisés avec l’angiographie “quantitative” ; nous avons appris à obtenir correctement des images permettant une analyse fine et reproductible des segments sténosés et ensuite dilatés.

De toutes ces études déjà oubliées, l’étude ACCORD [2] – dont le but était de tester l’efficacité des donneurs directs de NO, linsidomine et molsidomine, pour éviter la re-sténose – nous a laissé un enseignement particulier. Les patients étaient “prétraités” soit par infusion de linsidomine IV suivie de molsidomine per os, soit par diltiazem per os, qu’ils continuaient à prendre après l’angioplastie au ballonnet seul. Au moment de l’angioplastie, tous les patients recevaient 2 mg de dinitrate d’isosorbide en intracoronaire. Le diamètre de référence de l’artère à dilater ainsi que la taille nominale des ballonnets utilisés s’avérèrent significativement plus grands chez les patients du groupe linsidomine/molsidomine. Aussi, le résultat immédiat de l’angioplastie fut quantitativement meilleur dans le groupe linsidomine/molsidomine, et cette différence angiographique était -toujours présente au bout des 6 mois de suivi. De plus, bien qu’il n’y eût pas de différences entre les deux groupes en termes de resténose “clinique”, cette étude nous montra clairement l’intérêt de bien prédilater l’artère cible avant de la traiter par angioplastie, le résultat angiographique à long terme dépendant, au moins en partie, du résultat immédiat. Cela semble évident, fallait-il encore le prouver !

À l’ère des stents

Dans la deuxième moitié des années 80, l’arrivée des stents amena non seulement une première victoire dans la guerre contre[...]

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À propos de l’auteur

Clinique Les Fontaines, Melun.