Examen clinique d’un sujet âgé chuteur

0

Les chutes de la personne âgée sont un enjeu de santé publique. En effet, leur prévalence chez les sujets de plus de 65 ans est estimée entre 10 et 25 % selon les études. Leurs conséquences ne sont pas négligeables, elles sont responsables de 12 000 décès par an en France et peuvent entraîner une perte d’autonomie avec un pourcentage d’institutionnalisation qui peut atteindre jusqu’à 40 %.

Par définition, la chute correspond au fait de se retrouver involontairement sur le sol ou dans une position de niveau inférieur par rapport à sa position de départ. On parle de chutes répétées à partir du moment où la personne a fait au moins deux chutes en 12 mois.

L’examen clinique, et notamment l’interrogatoire, doit être le plus précis et le plus exhaustif possible, au mieux réalisé en présence d’un proche et en dehors de la période de confusion entourant la chute.

Rechercher des signes de gravité dus à la chute

Tout d’abord, il est nécessaire d’apprécier les conséquences de la chute et notamment de rechercher des traumatismes physiques par l’examen systématique de l’appareil locomoteur et du massif crânio-facial. à titre d’exemple, la fracture de l’extrémité supérieure du col fémoral est un événement aux conséquences majeures : la mortalité est élevée dans l’année qui suit (12 à 25 % selon les études), la moitié des survivants aura une perte d’autonomie, une proportion importante de ceux qui vivaient à domicile entreront en institution (20 à 30 %).

Il est important de savoir si le patient est traité par anticoagulant et d’évaluer le risque d’hémorragie non extériorisée, en particulier d’hématome sous-dural fréquent dans cette population de sujets fragiles.

L’impossibilité de se relever est également un facteur de gravité car un séjour prolongé au sol défini par une durée supérieure à une heure peut se compliquer entre autres d’une rhabdomyolyse avec insuffisance rénale aiguë, d’une pneumopathie d’inhalation, d’une hypothermie, d’escarres, etc. à un an, il a été montré une perte plus importante dans les activités de la vie quotidienne chez les patients ayant une incapacité à se relever[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

Service de Médecine Interne Gériatrique et Neurologie, Pôle Autonomie, Neurologie et Prise en charge du vieillissement Centre Hospitalier, Blois.