Reste-t-il des indications pour la kinésithérapie respiratoire dans les bronchiolites ?

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Plusieurs études [1-5], relayées par un article dans la revue Prescrire [6], viennent de conclure à l’inutilité de la kinésithérapie respiratoire au cours de la bronchiolite aiguë du nourrisson. Si trois méta-analyses [1-3] sont discutables, deux études françaises récentes montrent que la physiothérapie n’améliore pas objectivement les symptômes des nourrissons hospitalisés pour bronchiolite à VRS [4, 5] dont le pourcentage représenterait 1 à 2 % [7] des nourrissons de moins de 1 an atteints en France de cette affection selon l’INVS (Institut de veille sanitaire).

Toutefois, contrairement aux Anglo-Saxons chez lesquels la physiothérapie n’est pas incluse dans le traitement de la bronchiolite aiguë du nourrisson, la conférence de consensus sur la prise en charge de la bronchiolite tenue en 2000 recommandait la kinésithérapie, basée sur la désobstruction des voies aériennes, le désencombrement bronchique par accélération passive du flux expiratoire et/ou la toux provoquée avec un niveau de preuve de grade C [8]. La conférence précisait également que “la prescription de kinésithérapie n’était pas systématique, dépendant de l’état clinique de l’enfant” et “qu’une prescription à domicile systématique n’était pas justifiée par des arguments scientifiques” [8]. De plus, la conférence souhaitait que “des travaux de validation de cette pratique dans les bronchiolites aiguës du nourrisson soient poursuivis et encouragés afin de reposer sur une base scientifique solide”.

Si en France la prescription de kinésithérapie variait de 82,5 à 99 %, elle était minimale dans les pays anglo- saxons qui utilisaient des techniques différentes basées sur le drainage de posture, les percussions thoraciques (clapping) et les expirations forcées (Conventional Chest Physical Therapy).

Depuis 2000, des travaux de validation ont été donc menés en France chez les enfants hospitalisés et leurs conclusions négatives, extrapolées aux bronchiolites vues et suivies en pédiatrie ambulatoire, soulèvent des interrogations.

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