Le traitement médical de la fracture de l’extrémité supérieure du fémur

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La fracture de l’extrémité supérieure du fémur (ESF) est fréquente à l’âge de 80 ans chez la femme et se complique souvent d’une mortalité dans l’année suivante, bien connue dans les études épidémiologiques, pouvant atteindre 25 à 30 % à un an. Aussi, on estime qu’à l’âge de cent ans, une femme sur deux a déjà présenté une fracture de l’ESF. Or il semblerait qu’une fille sur deux naissant à notre époque sera centenaire…

Les nouvelles recommandations en matière de prise en charge thérapeutique de l’ostéoporose après la ménopause ont bien mis l’accent sur la nécessité de traiter rapidement pharmacologiquement la fracture de l’ESF à basse énergie compte tenu de son caractère de gravité [1]. D’autres mesures, telles qu’une évaluation nutritionnelle et la prévention des chutes, doivent être rapidement mises en œuvre.

Traitement pharmacologique

Plusieurs molécules ont démontré leur efficacité dans la prévention des fractures de l’ESF [1] (tableau I).

Le THM pendant 5 ans (estrogènes + progestérone) dans le cadre de l’étude WHI a démontré une réduction de 34 % du risque relatif fracturaire à l’ESF [2]. Les molécules d’estrogènes et de progestérone utilisées en France étant différentes de celles utilisées aux Etats-Unis, ce résultat doit être interprété en connaissance de cause.

Le traitement par acide zolédronique IV est recommandé en première intention du fait du niveau de preuve en prévention primaire et secondaire sur les fractures vertébrales et toutes fractures après une fracture de l’ESF [1-4]. L’état dentaire, la fonction rénale, la calcémie et l’état cardiaque doivent être évalués avant la mise en place du traitement. Après 80 ans, trois perfusions espacées d’un an sont habituellement réalisées.

Les autres bisphosphonates oraux (alendronate, risédronate) sont également recommandés du fait de leur niveau de preuve clinique [5-9]. Ils doivent faire l’objet des mêmes précautions que celles concernant l’acide zolédronique et se heurtent aux difficultés de l’observance ainsi que de l’adhérence aux traitements au long cours après 80 ans.

Le ranélate de strontium a également démontré son efficacité [10-11] et peut être prescrit en seconde intention dans les recommandations actuelles. Il faudrait[...]

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À propos de l’auteur

Service de Rhumatologie, CHU, ANGERS.