Epidémiologie et physiopathologie des prééclampsies

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Les prééclampsies font partie des pathologies les plus fréquentes de la grossesse, et des plus graves pour la mère comme pour l’enfant. La connaissance de l’étiologie et de la physiopathologie est essentielle à la prise en charge des patientes.

Epidémiologie

En France, on évalue la fréquence des prééclampsies entre 1 et 3 % chez les primipares, contre 0,5 à 1,5 % chez les multipares [1]. Dans les pays anglo-saxons, la fréquence est de 3 à 7 % pour les multipares, et 1 à 3 % pour les multipares. Cette fréquence tend à augmenter aux USA [2]. Il existe après une première prééclampsie, surtout précoce et sévère, un risque important de récidive.

A 40 ans et au-delà, la fréquence est plus importante, et ce plus chez les multipares que chez les primigestes [3], ce qui peut être en rapport avec une plus grande fréquence des HTA, ou plus généralement avec l’élévation des chiffres tensionnels.

Six groupes de facteurs peuvent être identifiés : des facteurs vasculaires, métaboliques, immunologiques, génétiques, placentaires et environnementaux [1-8].

1. Les facteurs vasculaires

Ils sont répertoriés dans le tableau I.

2. Les facteurs immunologiques

Ils sont relatifs à la durée du “contact” entre les antigènes du sperme et ceux de la mère : interviennent ici la durée de la cohabitation, les grossesses précédentes (même terminées par des interruptions provoquées), la primipaternité, l’emploi de préservatifs…

3. Les facteurs métaboliques

Ils sont représentés par les[...]

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À propos de l’auteur

Professeur Honoraire de Gynécologie-Obstétrique, CHU, ANGERS.