Hypertension artérielle en 2011 : de nouveaux choix

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Des recommandations à première vue inattendues et en plus… par des Anglais

Une des raisons principales de ce constat est que les Britanniques, par l’intermédiaire de leur Agence de santé officielle et indépendante (le NICE) et de leur Société savante d’hypertension artérielle, ont proposé de nouvelles recommandations que certains pourront trouver surprenantes pour au moins deux raisons. En effet, en termes de diagnostic, ces recommandations proposent le recours très large à la mesure ambulatoire de pression artérielle alors que cette technique est plus onéreuse que la mesure des chiffres tensionnels au cabinet du médecin lors d’une consultation. Par ailleurs, en termes thérapeutiques, les diurétiques sont maintenant relégués en troisième intention et les bêtabloquants en quatrième intention, alors que ces classes thérapeutiques sont les moins chères, même en prenant en compte le prix des génériques des autres classes thérapeutiques.

Le système de santé anglais étant nationalisé, les dépenses mesurées et évitées, une question émerge : que vient-il de se passer en Angleterre pour que les stratégies les plus chères (a priori) soient proposées en première intention ? Le poids des preuves est-il en faveur des stratégies les plus chères ? Eh bien non, contrairement à ce que laisse penser une simple analyse comptable à court terme, c’est bien le poids économique des stratégies proposées qui a fait pencher les choix anglais. Les experts de ces recommandations ont ainsi proposé ces stratégies non seulement en fonction du poids de leurs preuves, mais surtout en raison de l’analyse coût-efficacité qu’ils ont conduite. Et ainsi, plus encore que sur le poids des preuves, l’origine de ces choix repose essentiellement sur une analyse coût-bénéfice favorable de ces stratégies.

Ainsi, si la MAPA coûte cher initialement, elle est moins onéreuse que la répétition des consultations pour évaluer le statut tensionnel d’un patient. De plus, elle évite de traiter abusivement des patients non hypertendus. Il était dès lors possible qu’une analyse coût-efficacité de cette technique penche en sa faveur. Mais, question : l’automesure n’est-elle pas moins onéreuse, d’autant qu’elle n’est pas à la charge du système de santé mais à celle du patient et reproductible à l’infini ?[...]

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À propos de l’auteur

Clinique Villette, Dunkerque.