Deux études sur la resynchronisation cardiaque

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L’étude RAFT

Le bénéfice de la resynchronisation cardiaque chez les patients en insuffisance cardiaque modérée a déjà été démontré par les études REVERSE et MADIT-CRT publiées l’année dernière. Si les résultats de l’étude REVERSE ont été mitigés sur le critère clinique au cours d’un suivi de 1 an, une étude ancillaire portant sur la cohorte européenne, avec un suivi de plus de 2 ans, a montré un bénéfice clinique net avec une diminution des patients “aggravés” selon le score de Milton Packer. L’étude REVERSE a montré par ailleurs un bénéfice net de la resynchronisation cardiaque sur le remodelage ventriculaire, avec une diminution significative des volumes télésystolique et télédiastolique ventriculaires gauches et une amélioration de la fraction d’éjection ventriculaire gauche.

L’étude MADIT-CRT, quant à elle, a montré que la resynchronisation cardiaque permettait de diminuer significativement le critère primaire associant mortalité toutes causes et intervention pour insuffisance cardiaque au cours d’un suivi de plus de 2 ans.

Les études REVERSE et MADIT-CRT avaient démontré que le bénéfice de la resynchronisation cardiaque est significativement plus marqué chez les patients qui ont des QRS larges d’une durée supérieure ou égale à 150 ms.

Après les résultats des études REVERSE et MADIT-CRT, la Société Européenne de Cardiologie, dans ses dernières recommandations sur les thérapies électriques publiées en septembre 2010, recommande la resynchronisation cardiaque chez les patients en rythme sinusal, en classe NYHA II, ayant un traitement médical optimal, une fraction d’éjection ventriculaire gauche inférieure à 35 %, des QRS supérieurs à 150 ms, afin de réduire la morbidité, essentiellement les hospitalisations et les interventions pour insuffisance cardiaque, ou de prévenir la progression de la maladie avec un niveau de classe I et un niveau d’évidence A.

Les études REVERSE et MADIT-CRT n’ayant pas montré d’effet bénéfique de la resynchronisation cardiaque sur la mortalité, les résultats de l’étude RAFT ayant inclus 1 800 patients suivis pendant 40 mois étaient très attendus.

Cette étude multicentrique a, dans un premier temps, inclus des patients en classe NYHA II ou III malgré un traitement médical optimal avec une fraction d’éjection inférieure à 30 % et des QRS spontanés supérieurs à 120 ms, ou des QRS supérieurs à 200 ms si les patients étaient stimulés dans le ventricule droit, les patients pouvant être en rythme sinusal ou en fibrillation atriale. Après les résultats de l’étude CARE-HF, les[...]

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À propos de l’auteur

Département de Cardiologie et Maladies Vasculaires, CHU Pontchaillou, Rennes.